Performance économique

1. La réflexion du départ : « des systèmes économes en intrants » :

Depuis 2013, les agriculteurs de Cendrecor travaillent sur la réduction des intrants.

Cette réflexion a amené les adhérents à s’interroger sur l’opportunité de mettre en place un schéma de production de protéines sur leurs exploitations : « comment développer l’autonomie protéique des élevages tout en assurant un remodelage en profondeur des itinéraires culturaux des productions végétales et en poursuivant l’amélioration du potentiel agronomique des sols » ?

Pour répondre à cette problématique, un premier projet articulé autour d’une approche globale pluridisciplinaire à été conduit sur la base de 9 fermes pilotes (Casdar MCAE :  2013-2016) : quelles protéines, quels modèles économiques de production, quelles modalités techniques de mise en œuvre au sein des exploitations, comment mener le groupe sur une approche aussi globale ?

CASDAR MCAE 2013-2016 : Méthodologie

Le programme s’est décliné en quatre actions distinctes.

L’approche systémique, reprise dans le synoptique ci-après, intègre les différentes dimensions travaillées par le collectif : « besoins des élevages – systèmes de productions végétales – impacts technicoéconomiques et environnementaux ».

Cf documents téléchargeables.

 

 

2. Vulgarisation et consolidation des références techniques

Après cette première approche pluridisciplinaire, le GIEE a réalisé son premier bilan à mi-parcours (juillet 2017). Plusieurs axes sont ressortis, avec les objectifs suivants pour les prochaines années :

Conforter les bases des itinéraires de production pour les cultures fourragères (luzerne, méteils, prairies multi-espèces) en lien avec la situation agro pédologique locale,

Poursuivre le travail de constitution de références et assurer leur diffusion auprès des adhérents,

Dégager des moyens d’animation pour le groupe sur les problématiques de conduite et de valorisation des fourrages protéiques.

Pour ce faire un nouveau projet CASDAR (2017-2020) a été conventionné auprès des services de l’Etat (Casdar – Animation des GIEE).

Les axes de travail du CASDAR 2017-2020

Implantation de plateformes d’essai chez les adhérents du GIEE : il s’agit de supports efficaces pour assurer la collecte de données et réunir les agriculteurs afin d’assurer le partage d’expériences. Des tours de parcelles sont également prévus tout au long des campagnes culturales.

Une collaboration technique diversifiées :

Le GIEE prévoit de déléguer la mise en œuvre technique et le suivi des plateformes aux deux Chambres d’Agriculture (16 et 87). Elles mettront ainsi à disposition du projet une équipe pluridisciplinaire. Sont prévus notamment une collaboration avec des conseillers « productions végétales – une spécialisation sur les fourrages », un agro-pédologue pour suivre les questions relevant de la vie du sol. L’équipe est complétée de conseillers production animales pour la partie rationnement et valorisation des fourrages.

Pour assurer une ouverture de la démarche et approfondir les approches engagées, il est prévu de s’attacher la compétence d’experts sur des points spécifiques (exemples : système sol -études des interactions entre vie du sol et conduite des cultures / expert fourrage AGRINIR – optimisation de la récolte et les incidences sur les rations).

Un poste analyses conséquent : au-delà des références techniques et coûts de production, le projet prévoit un volet analyses relativement large : ce dernier intègre des analyses infra rouges et des analyses chimiques des fourrages afin de comparer l’intérêt alimentaire des différentes modalités.

En complément des analyses de sol traditionnelles, des analyses de biomasse microbienne et des différentes fractions organique sont prévues. Sur ce volet il s’agit de travailler en partenariat avec le laboratoire de la Ville de Limoges et l’Agro pédologue de la CDA87 sur l’utilisation et la valorisation de ces indicateurs dans le conseil agronomique.

 

3. Plateformes d’essais, présentation des différents sites :

Prairie multi espèces : « comparer l’efficacité des techniques d’implantation et des stratégies de fertilisation dans un objectifs de sécurité fourragère et protéique » :

(Implantation : automne 2017 – 1iers résultats : téléchargeable sur le site automne 2018– synthèse Chambre d’Agriculture de la Haute Vienne – 2018)

Présentation générale

Dans le cadre du projet d’autonomie protéique de Cendrecor Agroécologie, la volonté est de favoriser les légumineuses dans les prairies temporaires afin de récolter des fourrages avec des valeurs alimentaires répondant aux besoins du troupeau (% MAT élevés pour l’engraissement). Selon les années, les conditions météorologiques ne sont pas toujours favorables à l’implantation des prairies et impactent le rendement de la première année. Le 1er objectif de la plateforme est de comparer une implantation de prairie seule ou sous couvert d’un méteil récolté en fourrage.

De plus, malgré des niveaux d’amendement calcique élevés permis par les co-produits de papeterie, d’autres éléments fertilisants semblent indispensables au maintien des légumineuses. Le 2ème objectif est d’identifier l’optimum économique entre N et PK.

Objectifs de la plateforme :

– Comparer l’effet du mode de semis à l’automne sur l’implantation,

– Comparer les effets de la fertilisation N et PK sur la production et la pérennité des espèces.

Protocole :

– 2 blocs semis (1 bloc sous couvert de méteil le 2ième sans couvert) + 2 modalités de fertilisation NPK,

– Évaluation de l’implantation levée et sortie hiver, rendements et qualité alimentaire sur les 3 coupes, comparaison de l’efficacité technico économique des itinéraires.

Cf documents téléchargeables.

Méteils : « tester l’efficacité alimentaire des mélanges et l’impact de la fertilisation sur les rendements et les valeurs fourragères » :

(Implantation : automne 2017 – 1iers résultats : téléchargeable sur le site automne 2018– synthèse Chambre d’Agriculture de la Haute Vienne – 2018)

Présentation générale

Dans le cadre de la recherche de l’autonomie alimentaire dans les élevages Limousins, le méteil récolté immature permet de conforter les stocks fourragers et d’améliorer l’autonomie protéique. Dans la constitution de modèles rotationnels alternatifs le groupe cherche à comparer l’efficience de cette interculture par rapport aux mélanges RGH/Trèfle ou RGI.

Objectifs de la plateforme :

– Acquérir des références locales sur la culture des méteils récoltés immatures,

– Tester l’efficacité alimentaire des mélanges,

– L’impact de de la fertilisation sur les rendements et les valeurs fourragères.

Protocole :

– 3 comptages / bloc sur 4 ml sortie hiver (début Mars),

– Analyse de sol (début Mars),

– Suivi de la vie du sol : vie microbiologique et biomasse (début Mars),

– Observation des adventices présents (début mars),

– Fertilisation minérale : 2 modalités par bloc (début mars),

– Fertilisation NS = 60N – 40S,

– Fertilisation NS + PK = 60N –40S –36P –72K,

– Evaluation des rendements (3 pesées par bloc sur 1 m²) et valeurs alimentaires (700 °C à 1000 °C) semaines 16, 17, 18, 19,

– Coûts de revient au fil de la campagne.

 

 

 

BLOC Mélange 1

Densité de semis : 272.5 kg/ha :

Blé (70 kg) + avoine (20 kg) + Pois fourrager (70 kg) (86% Assas + 14 % Arkta) + vesce (12.5 kg) + féverole (100 kg)

 

 

 

 

BLOC Mélange 2

200 kg/ha

Blé (70 kg) + avoine (20 kg) + pois fourrager (50 kg)(86% Assas + 14 % Arkta)+ vesce (9 kg) + féverole (50 kg)

Cf documents téléchargeables.